Pendant près de deux semaines, 13 musiciens de fanfares françaises (issus de l’Echo des Avens, des Georges du Tarn, de la Fanfare du Minervois, de la Batucanfare de Montpellier, de la Grande Fanfare de Perpignan) et 7 percussionnistes sénégalais du Ngëwël Rythme ont vécu une formidable aventure humaine et musicale en itinérance, des sables sahéliens aux mangroves du Saloum, en passant par les baobabs de la brousse, les plages de l’Atlantique, les jardins des Niayes, les scènes des concerts, les animations de quartiers… A cette variété des paysages s’ajoutait celle des publics : celui de la grande ville de Louga (notre jumelle compte un million d’habitants !) dans l’effervescence du Fesfop, celui des enfants des rues et des plages de Toubab Dialaw et de Joal, celui des touristes en vacances dans les campements du désert de Lompoul ou de la brousse de Mbouror… Et à chaque fois le même accueil enthousiaste, la curiosité des gens du Sénégal devant cette association unique de cuivres et de tambours, la fusion de ces deux univers aboutissant immanquablement à des moments de transe, où tout le monde se lève et danse.
Les fanfarons gaulois ont été impressionnés par le niveau atteints par leurs amis musiciens du Ngëwël Rythme, qu’ils suivent depuis plus de vingt ans, et par le professionnalisme de leurs mises en scène. Il n’est pas étonnant qu’au Sénégal, tout le monde connaisse les fameux « bayfall » du Ngueweul Rythme
Cette tournée a aussi permis de remettre les dons collectés auprès de nos concitoyens, que les associations Djarama (à Toubab Dialaw) et AF.JF.PE (à Joal-Fadiouth) remercient pour leur générosité. La troupe a été chaleureusement reçue par la municipalité de Louga et par Babacar Sarr, créateur et président du Fesfop, et membre actif du comité de jumelage.
Les projets de Tambourfanfare ne s’arrêteront pas là : une fois encaissés le choc thermique et le décalage culturel de leur retour d’Afrique, les participants à cette magnifique aventure vont organiser des temps de restitution de leur expérience, en image et en musique, avant de préparer une nouvelle tournée-retour en France avec les artistes du Ngëwël, peut-être à l’horizon été 2025. Ce projet, très ambitieux dans le contexte sociopolitique actuel, demandera beaucoup d’efforts et de démarches administratives, et nécessitera le soutien du plus grand nombre possible d’institutions partenaires.