Après avoir dénoncé des failles dans le décompte des parrainages, les candidats recalés ont sollicité Macky Sall pour une reprise des vérifications.
Nous allons vers une reprise de la vérification des parrainages. Du moins si le Chef de l’Etat prête une oreille attentive aux candidats recalés qui lui ont fait la demande à travers une lettre. En effet, alors que plusieurs recours ont été déposés entre lundi et mardi au greffe du Conseil constitutionnel, le collectif des candidats recalés au parrainage a écrit au président de la République. Ces candidats, qui disent avoir constaté de « graves manquements », ont, dans leur lettre, pointé du doigt le logiciel utilisé par la commission. « Excellence, Monsieur le Président de la République, Le « Collectif des Candidats Invalidés au Parrainage », par la Commission de Contrôle et de Validation ad hoc mise en place par le Conseil Constitutionnel dans le cadre de l’élection présidentielle du 25 février 2024, sollicite, auprès de votre haute bienveillance, votre concours pour le rétablissement des candidats invalidés lors dudit contrôle. En effet, la présente vous est adressée au regard de vos prérogatives es qualité de « Clé de Voûte » des Institutions et de « Président du Conseil Supérieure de la Magistrature » ont écrit le candidat dans la missive.
Ils affirment que « le contrôle du parrainage leur a permis de relever, suite aux différentes preuves présentées par une quarantaine de candidats arbitrairement invalidés, des manquements graves notamment. La non-disposition du fichier général des électeurs consolidé de 2023 par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) mais aussi, la non-fiabilité voire la non-mise à jour du fichier général des électeurs, base de contrôle des parrainages des candidats, au regard du nombre excessif de rejets principalement constitués d’électeurs « primo-votants », détenteurs de leurs cartes d’électeurs délivrées en bonne et due forme par le ministère de l’Intérieur.
Dans la lettre les candidats signalent, des parrains qui disparaissent, lors du contrôle pour certains candidats, alors qu’ils étaient, bel et bien, enregistrés lors de l’inventaire des pièces déposées et mentionnées dans le procès-verbal du Greffe du Conseil Constitutionnel. « Le logiciel de contrôle des parrainages qui présente des défaillances techniques sur le déversement et l’intégrité des données » disent-ils. Avant de demander au « Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, de bien vouloir user de ses prérogatives afin de rétablir, absolument, les candidats invalidés dans leurs droits. Le cas échéant, cela participera à la transparence et à la régularité du processus électoral dont l’objectif fondamental est de garantir l’expression du libre choix pour une meilleure acceptation du choix de la majorité ». Pour eux, « cela consolidera le principe constitutionnel relatif au respect et à la reconnaissance de l’opposition comme un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique de notre cher pays ».