Le mardi 30 janvier 2024, le doyen des juges a ordonné le rejet de la demande de liberté provisoire de Bassirou Diomaye Faye candidat à la présidentielle en détention préventive. En effet, le lundi 22 janvier 2024, suite à la validation définitive de sa candidature par le Conseil constitutionnel, l’avocat de Bassirou Diomaye FAYE avait introduit une demande de liberté provisoire. La coalition Diomaye Président risque donc de battre campagne pendant que son candidat est derrière les verrous. Une situation inédite qui se présente pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays. « Pour la première fois dans notre histoire politique, un candidat accusé et même pas encore jugé, donc qui garde ses droits politiques encore intacts, est empêché de battre campagne » se désole la coalition à travers un communiqué rendu public. Qui parle d’ailleurs « d’un acte inexplicable est l’achèvement d’un long processus d’atteinte aux libertés fondamentales, enclenché depuis maintenant 12 ans.
Pourtant, selon toujours le document, « le mercredi 24 janvier 2024, en recevant des candidats spoliés, le Président de la république, Monsieur Macky Sall, a annoncé selon la délégation des candidats recalés, qu’il ne s’opposerait pas à une liberté provisoire pour le candidat Bassirou Diomaye Faye. S’y ajoute que « le samedi 27 janvier 2024, le ministre de la justice disait « C’est aux avocats, comme l’a rappelé le Président à si bon droit, de faire la démarche et de convaincre le juge que dans les circonstances où nous sommes, il (Bassirou Diomaye Faye) doit pouvoir bénéficier de la liberté provisoire ».
Par ailleurs, la coalition Diomaye se désole du fait que « le régime persiste dans sa volonté de spolier les droits de tout opposant ». Elle rappelle que la campagne électorale s’ouvrira officiellement le samedi 03 février 2024. « Pour le respect du principe d’égalité entre les candidats, Bassirou Diomaye Faye candidat de la coalition Diomaye Président doit être libéré afin qu’il puisse battre campagne comme le dit le code électoral ».