La problématique des spécialistes dans certains domaines de la santé en région est prégnante. Le secteur de la santé a toujours connu un problème de ressources humaines. Il reste à apporter un changement de paradigme afin de résoudre la question. « Pour pouvoir maintenir nos ressources humaines de qualité au Sénégal et affronter cette fuite des cerveaux, le gouvernement du Sénégal a l’obligation de se prononcer sur le mal-être des médecins sénégalais », a défendu le Secrétaire général du syndicat autonomes des médecins du Sénégal (SAMES).
Par ailleurs, il informe qu’à chaque fois qu’une promotion sort, il est noté une saignée que nul n’a tenté jusque-là de stopper. Cette saignée s’explique selon lui par le fait que les médecins et chirurgiens-dentistes ne s’épanouissent plus dans l’exercice de leur art, les salaires sont faibles, les conditions de travail s
ont drastiques et pire il n’y a pas la protection. « Les autorités ne prennent pas ces clauses en compte » se désole-t-il. C’est pourquoi, poursuit-il, « des médecins sont emprisonnés, ils sont en garde à vue, les médecins sont malmenés dans leur lieu de travail. Sur cette question, nous restons intransigeants pour qu’on puisse fixer les ressources humaines, il n’y a pas à réinventer la roue. Il faut de bons salaires, de bonnes conditions de travail, il faut des mesures incitatives. Mais il faut surtout plus de considération pour ce corps qui à l’image de son sermon doit être au service exclusif des populations », dit-il
La mobilité des intellectuels est un acquis pour l’humanité aux yeux de Mamadou Demba Ndour, secrétaire général du Sames. Selon lui, le gouvernement français est disposé à régulariser tous les médecins sur le sol français. Il a aussi annoncé la nomination d’un émissaire spécial chargé d’aller recruter des médecins étrangers. « Le gouvernement a l’obligation de se prononcer sur le mal-être des médecins du Sénégal » conclut-il.