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Le Sénégal a fait des avancées dans le domaine de la planification familiale. C’est dans ce cadre que le taux de prévalence contraceptive est passée de 12% en 2012 à 26,5% en 2023. L’annonce a été faite hier par le directeur de cabinet du ministère de la santé Dr Samba Cor Sarr lors de l’atelier national de dissémination des résultats de recherche sur les pratiques exemplaires en planification familiale au Sénégal, organisé de concert avec l’organisation internationale “Exemplars in Global Health”.

« Pour lutter contre la mortalité maternelle et néonatale, le repositionnement de la planification familiale figure en bonne place, de même que les Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU) et enfin la promotion de l’accouchement dans les structures sanitaires par un personnel qualifié», dit- d’emblée Dr Samba Cor Sarr qui estime qu’il est aujourd’hui connu que la planification familiale est l’une des interventions disponibles, les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent. « Au-delà de ces bénéfices sanitaires, l’augmentation du taux de prévalence contraceptive (TPC) permettrait une meilleure capture du dividende démographique.  La combinaison de plusieurs stratégies à haut impact, à travers la mise en œuvre de ces plans, a permis de doubler le Taux de Prévalence Contraceptive qui est passé de 12% en 2012 à 26,5% en 2023; il en est de même une diminution appréciable des besoins non satisfaits en Planification Familiale qui sont passés de 30,1% à 19% durant la même période», se réjouit-il. 

  Cependant, il souligne que toutefois, le niveau actuel est toujours en-dessous des objectifs visés. « Malgré les progrès notoires notés, des défis demeurent concernant l’amélioration du cadre réglementaire, le renforcement de la coordination multisectorielle, l’accroissement des services à base communautaire, l’effectivité de la délégation des taches, l’intégration effective et continue des services de Planification Familiale à d’autres programmes comme le VIH et la vaccination et enfin la prise en compte de la Planification Familiale dans les contextes humanitaires», se désole-t-il. A l’en croire, le Sénégal est à un tournant décisif en matière de santé maternelle, reproductive, infantile, néonatale, de l’Adolescent. « Nous dévons être plus audacieux et il nous faut beaucoup plus d’innovations dans nos interventions pour être au rendez-vous de l’évaluation des objectifs de développement durable en 2030.

Ces interventions doivent être renforcées ou réajustées et doivent découler des données probantes ou d’évidences scientifiques, tirées de différentes études ». En effet, ces recherches sur la planification familiale ont été réalisées par le Laboratoire de sociologie, d’anthropologie et de psychologie (LASAP) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en partenariat avec le ministère de la Santé. Selon Sylvain Landry Faye, socio anthropologue au LASAP, cette étude a fait ressortir cinq facteurs clés en matière de planification familiale, dont la nécessité d’un environnement politique favorable. Il a cité l’amélioration des chaines d’approvisionnement et de la prestation de services, l’augmentation du financement au niveau national et local, l’engagement communautaire sur mesure et l’engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’éducation des filles.

Mame Diarra DIENG

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