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La 5e réunion Clim-Santé Afrique visant à fournir une plate-forme de discussions et de collaborations pour aborder les problèmes liés au changement climatique et à la santé en Afrique a été ouverte hier à Dakar. Cette rencontre de trois jours est organisée par l’organisation mondiale de santé dans la région africaine. Selon le S.G du ministère de la santé Serigne Mbaye, selon l’Oms près d’un décès prématuré sur quatre est lié à l’environnement

Les urgences liées au climat se multipliant. Rien qu’en 2022, des phénomènes météorologiques extrêmes ont tué au moins 5 000 personnes en Afrique, et des sécheresses ont touché plus de 88 millions de personnes dans six pays africains, selon de nouvelles données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le changement climatique et la santé.  C’est dans ce sens qu’est tenue la 5é Clim-Santé qui vise à mettre en place un plan stratégique pour faire face à ces conséquences sanitaires induites par le climat et à garantir que les pays adoptent une position commune sur le changement climatique dans les forums mondiaux sur le changement climatique. Selon le secrétaire général du ministère de la santé, près d’un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l’environnement selon l’Oms. « Les changements climatiques risquent d’accroître le nombre des urgences sanitaires et des épidémies dans les années à venir. En effet, les changements climatiques entraînent également des décès et des maladies dus à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents ; comme les vagues de chaleur, les tempêtes et les inondations, la perturbation des systèmes alimentaires, l’augmentation des zoonoses, des toxi-infections alimentaires et des maladies à transmission hydrique ou vectorielle, ainsi que des problèmes de santé mentale », se désole-t-il. Point focal pour la santé et l’environnement au ministère de la santé Dr Codou Badiane estime que le Sénégal, comme tous les autres pays, est menacé par ces phénomènes climatiques extrêmes. « Quand on parle des effets du changement climatique sur la santé, on fait référence à certaines maladies. Ce sont ce que l’on appelle les maladies climato-sensibles, c’est-à-dire sensibles aux dérèglements climatiques. Quand on parle de canicules par exemple, cette chaleur extrême va avoir un impact sur la santé de certaines personnes parmi les plus vulnérables. Elle va exacerber certaines maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires. Lorsque nous parlons de pollution de l’air, cela va entraîner une aggravation des maladies respiratoires. Nous avons également des maladies à transmission vectorielle, comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, etc., qui sont aggravées par ces phénomènes climatiques extrêmes », explique-t-elle. Avant d’ajouter qu’il y’a également l’émergence ou la réémergence de certaines maladies, que nous appelons zoonoses, qui menacent notre existence. « Il s’agit d’une panoplie de maladies qui peuvent être exacerbées par les effets du changement climatique ». A l’en croire, ClimHealth Africa est une organisation qui intervient et apporte un soutien et une expertise aux pays africains pour faire face aux effets du changement climatique. « Nous voulons rendre nos systèmes plus forts, plus résilients aux impacts du changement climatique. Nous travaillons actuellement à la finalisation d’un plan de travail qui nous permettra de faire le suivi avec nos pays pour travailler sur des mesures d’adaptation et de résilience pour minimiser les effets du changement climatique sur la santé et nos institutions de santé »

« Le secteur de la santé est un émetteur de gaz à effet de serre »

 Nous avons donc une alliance qui est là, qui est la tâche, une alliance qui va permettre aux pays africains de travailler, selon elle, car l’alliance décrit l’engagement que les pays ont pris lors de la COP26 à Glasgow. « Il s’agissait de savoir comment rendre nos systèmes de santé résilients aux effets du changement climatique, mais aussi comment essayer de minimiser l’émission de gaz à effet de serre dans nos établissements de santé.

Car le secteur de la santé est aussi un émetteur de gaz à effet de serre, mais aussi un secteur qui est davantage orienté vers l’adaptation au changement climatique », soutient-il.  Pour sa part, le responsable de la promotion de la santé des populations de l’Oms Dr Adelheid Onyango soutient qu’aujourd’hui, nous parlons du changement climatique. « Il y a un plan stratégique qui a été approuvé par l’Assemblée mondiale et que nous avons adopté ici en Afrique. Notre priorité en Afrique est de renforcer la résilience des systèmes de santé et des populations. Parce que les populations doivent être préparées à faire face aux problèmes liés au changement climatique, aux risques », dit-elle. 

Cependant, elle explique que le Directeur du Bureau de l’OMS a expliqué plusieurs des facteurs clés qui sont en jeu. « En Afrique, au niveau du bureau et au niveau régional, nous travaillons actuellement à mettre en place l’appui technique dont les pays ont besoin pour identifier les vulnérabilités et ensuite mettre en place les plans pour répondre à ces vulnérabilités, pour faire face aux problèmes liés au changement climatique. Nous travaillons également à mobiliser les partenaires financiers car tout cela doit être financé pour arriver aux interventions qui permettront de résoudre le problème », affirme-t-elle. Poursuivant son propos, elle indique que comme la capacité, la résilience personnelle n’est pas à la hauteur, « on voit qu’il y a beaucoup plus de létalité quand il y a ces maladies. Donc il y a les effets immédiats, il y a les effets cumulatifs dont il faut se rendre compte et qu’il faut regarder de tous » 

Mame Diarra DIENG

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