Âgée de 21 ans, M. Diouf a comparu, ce mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar pour le crime d’infanticide. Engrossée par son petit-ami, elle avait accouché seule, en usant d’un foulard avec lequel, elle a extirpé le nouveau-né. Par la suite, l’enfant est mort par asphyxie.
Elle avait peur d’affronter le jugement de sa famille et le regard de la société. Finalement, cette jeune dame s’est retrouvée devant la Chambre criminelle de Dakar où elle est jugeé pour le crime d’infanticide. Âgée de 18 ans au moment des faits, M. Diouf, élève en classe de seconde, avait été engrossée par son petit-ami. Toutefois, elle a réussi à cacher sa grossesse à ses parents. Et, lorsqu’elle est arrivée à terme, la jeune fille a accouché seule à son domicile à Jaxaay, dans la journée du 28 décembre 2021. Selon l’accusation, M. Diouf s’est servie d’un foulard qu’elle avait enroulé sur le cou de son bébé pour l’extirper de son sexe avant de laisser tomber. Son acte a été ainsi confirmé par le certificat de genre de mort qui fait état d’un décès dû à une asphyxie et des ecchymoses sur le tronc, mais aussi des contusions, conduisant à une hémorragie interne abdominale.
A la barre, M. Diouf a regretté son acte. Sollicitant la clémence de la Chambre, elle soutient qu’elle n’avait pas l’intention d’ ôter la vie à son bébé. L’accusée s’est expliquée disant qu’elle avait honte d’être jugée par les membres de sa famille. En plus, soutient, M. Diouf, elle ne savait pas comment sa maman allait agir en apprenant sa grossesse. Pourtant, son amant, M. A. Gueye déclare qu’il avait reconnu la paternité de l’enfant.
En faisant ses observations, le procureur de la République estime que le crime d’infanticide est constant. En soulignant le jeune âge de l’accusée, le maître des poursuites a requis l’application de la loi pénale. La défense assurée par Me Iba Mar Diop et Baba Diop a soutenu le réquisitoire du parquet en plaidant l’application bienveillante de la loi pénale. L’affaire est mise en délibéré au 21 janvier prochain.