Le Chef de l’Etat a fait face à la presse jeudi pour faire le point sur le processus électoral. Depuis, des réactions se suivent. Au moins 16 candidats des 19 déclarés aptes à aller aux élections ont dit niet au dialogue qu’il entame ce lundi au Centre de conférence international Abdou Diouf. Réagissant à son tour, Serigne Mboup a exprimé son désaccord avec le président de la République, en ce qui concerne la reprise du processus électoral que souhaitent les candidats recalés. Le maire de Kaolack et candidat à la Présidentielle estime que reprendre le processus électoral, c’est contredire le Conseil constitutionnel qui a déjà validé la liste des 19 candidats.
Par ailleurs le maire de Kaolack souligne que « vouloir inviter au dialogue les candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel et ceux recalés peut compliquer les choses ». Pour le candidat, le président Macky Sall ne devrait pas mélanger les candidats recalés qui réclament une reprise du processus et les candidats valides qui exigent une date de l’élection. Cela pourrait créer une division au sein des candidats et on ne le souhaite pas. À préciser que le chef de l’État a souligné que le sort des « candidats spoliés » qui réclament la reprise du processus sera abordé lors du dialogue prévu le lundi 26 et le mardi 27 février 2024.
S’agissant de la date des élections qui constitue aujourd’hui le grand point de discorde, Serigne Mboup tient à ce que ce soit avant le 2 avril. « Quitte à ce qu’on réduise le temps de la campagne » électorale, soutient-il.