Le collectif de candidats spoliés a introduit un recours en annulation du décret convoquant le collège électoral au niveau de la Cour Suprême. Seulement Seydi Gassama s’interroge sur les candidats qui sont à l’origine dudit recours. « À part Karim Wade, ces candidats, c’est qui ? Moi, quand je regarde la liste, je vois qu’il y a Mamadou Diop Decroix qui l’a officiellement dit. Il y a Cheikh Tidiane Gadio. Ils ne sont même pas maires d’une commune d’arrondissement. Alors il faut arrêter » a expliqué le secrétaire exécutif de Amnesty international Sénégal. Selon lui, ces candidats doivent comprendre que même si par extraordinaire, la Cour suprême annule ses décrets convoquant le corps électoral, le processus va se poursuivre avec la liste déjà arrêtée par le Conseil constitutionnel.
En à croire Seydi Gassama, les décisions sont faites en dernier ressort, ils ne sont pas susceptibles de recours. Donc, dit-il, le Conseil va continuer le processus avec les mêmes candidats. Rien ne changera. « On va programmer une nouvelle date. Et ce sera la même liste de candidats qui sera maintenue par le Conseil constitutionnel. Donc de grâce, il faut que les hommes politiques comprennent, n’est-ce pas, que le Sénégal est au-dessus de leurs petites personnes. Et que toutes les tributaires de la classe politique, toutes les manigances de la classe politique, n’est-ce pas, le dernier mot revient au peuple sénégalais ».
Pour lui, même si Karim et Ousmane Sonko ne participent pas, on doit se souvenir qu’en 2019 déjà, beaucoup de candidats ont été éliminés en 2019, plus d’une dizaine de candidats, au minimum. « Si la base est la même procédure, cela n’a pas empêché au Sénégal de procéder aux élections. Et de considérer comme un président légitime. Et de dire qu’on a une élection inclusive. Il n’y a rien de nouveau entre 2019 et 2023-2024. Rien n’a changé » conclut-il.