Depuis 2022, Abdoulaye Diouf qui avait 22 ans à l’époque croupit en prison à l’attente d’un jugement devant la chambre criminelle de Mbour.
Ce jeune chauffeur accusé de pédophilie et de détournement de mineur a eu beaucoup de chance en bénéficiant d’une liberté provisoire, en attendant la décision de la chambre criminelle qui sera donnée le 20 juin prochain.
Les faits ? En 2022, Sokhna Nd. avait déposé une plainte contre Abdoulaye Diouf. Elle lui reproche d’entretenir une relation amoureuse avec sa sœur de 15 ans. Pis, l’accusé avait entretenu à trois reprises des rapports sexuels avec la jeune Ndèye Nd. Ils s’envoyaient mutuellement des vidéos à caractère pornographique.
Le juge Maguette Diop de lui demander : « 5 minutes de plaisir pour deux ans de prison, est-ce que ça en vaut la peine ? »
L’accusé de répondre par le négatif tout en précisant que Ndèye Nd. lui avait assuré être âgée de 18 ans.
D’ailleurs lors de son audition Ndèye Nd. avait aussi soutenu devant les enquêteurs et devant le juge d’instruction qu’elle avait caché son âge à son petit ami.
L’accusé a aussi soutenu n’avoir jamais forcé sa copine à entretenir une relation sexuelle. Que cette dernière qui n’avait aucune difficulté à se donner à lui l’a fait sans aucune pression ou menace.
Le juge Maguette Diop de le sermonner en lui balançant : « Vous êtes sortis ensemble, mais tu ne t’es pas juste limité à sortir avec elle. Si c’était juste une relation amoureuse, tu ne serais pas aujourd’hui devant cette barre. Si tu aimes une fille, il faut aller demander sa main. Si la famille refuse, va chercher ailleurs. Qu’on ne t’y reprenne plus jamais. Il faut être responsable dans la vie ».
Le procureur a invité le tribunal a acquitté l’accusé du chef de pédophilie et qu’il soit condamné pour 2 ans des délits de détournement de mineur.
« Sokhna avait appelé Abdoulaye Diouf pour lui dire de laisser sa sœur parce qu’elle était mineure. Il s’est entêté à continuer la relation. La matérialité et l’imputabilité sont établies, car Abdoulaye Diouf a résisté », a assuré le procureur.
L’avocat de l’accusé, Me Moise Ndior a défendu son client en se basant sur le fait que la partie civile a reconnu entretenir une relation amoureuse avec l’accusé.
Et qu’elle avait soutenu devant le juge d’instruction que Abdoulaye Diouf ignorait qu’elle était mineure, car elle lui faisait croire qu’elle avait 18 ans.
Fort de tout cela, il a demandé l’acquittement de son client et sollicité une liberté provisoire pour son client. Le tribunal qui va donner sa décision le 20 juin prochain a accordé une liberté provisoire à A. Diouf