Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, ce lundi, l’activiste républicain, Bah Diakhaté a refusé de s’exprimer sur des vidéos de 2022 et dans lesquelles, il a accusé le Premier ministre, Ousmane Sonko d’être de proximité avec certains homosexuels. «Ces faits sont pris en compte par la loi d’Amnesty », rappelle-t-il
Mais, le prévenu précise : « je confirme que le discours de Sonko fait la promotion de l’homosexualité. Je suis un homme politique qui défend les intérêts de mon parti (Alliance pour la République-APR). C’était une réponse politique de l’opposant que je suis à un chef de parti qui a reçu un chef de parti étranger qui défend les droits des homosexuels. Je réitère mes propos concernant l’audience qu’il lui a accordée en tant que maire de Ziguinchor ».
Bah Diakhaté d’indiquer qu’il ne peut être poursuivi pour offense parce que le président du Pastef, lui-même, a précisé en recevant le leader de la France insoumise, Mélanchon, qu’il l’a invité en tant que président de parti.
S’agissant des autres propos qu’il a tenus lors de cette même sortie, il a brandi comme preuve, « un document attestant de la vente d’une maison à 100 millions de F CFA le 06 mars 2018 par Ousmane Sonko à une dame nommée Astou Gueye ». Un bien, selon lui, qui ne figure pas sur sa déclaration de patrimoine faite en 2016 et qu’on peut lire dans un de ses livres.
De la même manière, l’activiste républicain a présenté un document sur la vente d’un terrain par l’actuel Chef de l’État, alors inspecteur des Impôts et Domaines, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. «Ma réaction était politique. Elle avait pour cible ceux qui tiraient sur le régime de Macky Sall », dit-il.
C’est ainsi que les avocats de la défense ont réclamé la comparution de Sonko au tribunal. Aussi, ont-ils demandé, des réquisitions pour attester de cet acte de vente devant notaire. « Je ne dis pas que cet acte de vente est faux mais j’en doute », a répliqué, pour sa part, le substitut du procureur.