Chaque année, le Conseil norvégien pour les Réfugiés dévoile son rapport sur les crises de déplacement les plus ignorées à travers le monde. Et une fois de plus, les pays africains occupent la majorité des premières positions de ce classement alarmant. Pour la deuxième année consécutive, c’est le Burkina Faso qui prend la tête de ce classement.
Parmi les dix (10) principales crises de déplacement énumérées dans ce rapport annuel, neuf (9) touchent des pays du continent africain. Le Soudan se trouve à la 10e place, la République centrafricaine occupe la 8e position, le Niger est 5e, et le Mali est 4e. Mais c’est le Burkina Faso qui, pour la deuxième année consécutive, occupe la première place. La situation dans le pays s’est dramatiquement détériorée en 2023, avec plus de 700 000 nouveaux déplacements internes et 150 000 réfugiés fuyant vers d’autres pays. Un chiffre record qui contraste avec le nombre de pertes humaines, dépassant les 8 400 personnes tuées, plus du double par rapport à l’année précédente.
Le Conseil norvégien pour les Réfugiés souligne que jusqu’à 2 millions de personnes se trouvent piégées dans 39 villes sous blocus, mettant en lumière la gravité de la crise humanitaire qui sévit dans la région. Parallèlement à cette crise, le rapport mentionne une baisse des financements et une diminution de la couverture médiatique, en partie due à l’interdiction de plusieurs organes de presse internationaux.
Cette situation alarmante met en évidence la nécessité d’une action urgente de la part de la communauté internationale pour répondre aux besoins des populations touchées et pour mettre fin à ces crises de déplacement persistantes et souvent oubliées.
Ndeyefatou