Environ 181 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde sont en situation de pauvreté sévère.
Un nombre qui augmente de 50% le risque d’émaciation, une forme de malnutrition potentiellement mortelle.
Publié le 6 juin 2024, le nouveau rapport de l’UNICEF analyse les impacts et les causes des privations alimentaires chez les plus jeunes dans près de 100 pays et dans toutes les catégories de revenus.
Il met en garde contre le fait que des millions d’enfants de moins de cinq ans ne sont pas en mesure d’accéder à un régime alimentaire nutritif et diversifié leur permettant d’assurer une croissance et un développement optimaux au cours de leur petite enfance et au-delà.
Si les pays se remettent encore des impacts socio-économiques de la pandémie de COVID-19, le rapport montre que les effets des inégalités croissantes, des conflits et de la crise climatique ont poussé les prix des denrées alimentaires et le coût de la vie à des niveaux record.
Sur les 181 millions d’enfants vivant dans une situation de pauvreté alimentaire grave, 65 % résident dans 20 pays seulement. Environ 64 millions d’enfants touchés se trouvent en Asie du Sud et 59 millions en Afrique subsaharienne.
En Somalie, pays en proie aux conflits, à la sécheresse et aux inondations, 63 % des enfants vivent dans une situation de pauvreté alimentaire grave.
Dans la bande de Gaza, des mois d’hostilités et de restrictions de l’aide humanitaire ont provoqué l’effondrement des systèmes alimentaires et sanitaires.
Pour mettre fin à la pauvreté alimentaire des enfants, l’UNICEF appelle les gouvernements, les organisations humanitaires et de développement, les donateurs, la société civile et l’industrie agroalimentaire à :
-Transformer les systèmes alimentaires pour que des aliments nutritifs, diversifiés et sains soient l’option la plus accessible
-Tirer parti des systèmes de santé pour fournir des services nutritionnels essentiels
-Activer les systèmes de protection sociale pour lutter contre la pauvreté monétaire par des transferts sociaux (espèces, nourriture et bons d’achat)
Africanews