Le Rapport de Transparency international sur l’indice de perception de la corruption alimente un débat par presse interposée entre Birahim Seck du Forum Civil et le ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement.
Le Sénégal plonge toujours dans la zone rouge selon les résultats de l’indice de perception de la corruption 2023. Le Rapport de 2023 est rendu public partout dans le monde, mardi 30 janvier 2024, par Transparency International. Les résultats attribuent une note de 43/100. Une analyse comparative montre que le Sénégal stagne car il avait la même note dans l’IPC 2021 publié en 2022. Il obtient cette même note dans l’IPC 2022 publié en 2023. C’est pour cela que Birahim Seck et d’autres membres du Forum Civil avaient formulé des recommandations pour tirer le Sénégal de la zone rouge.
Cependant, cette sortie est mal appréciée par le ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana. Selon lui, « ce que l’organisation dirigée par Birahim Seck ne dit pas que c’est que le Sénégal a la sixième meilleure note en Afrique alors qu’il était 17ème en 2012 ». Le ministre du Commerce relève « de réelles avancées dans la transparence de la gouvernance depuis 2012 ».
Suffisant pour que Birahim Seck réagisse à nouveau. Il a commenté avec une dose d’ironie la sortie du Ministre du Commerce par ailleurs porte-parole du Gouvernement. « Un enfant vient présenter une note de 4,3/10 à son père qui jubile parce que l’enfant a la 6ieme meilleure note de la classe » écrit-il. Selon lui, la vérité est que « l’indice de perception de la corruption en 2012 était de 36/100, en 2013 de 41, en 2014 de 43, en 2015 de 44, en 2016 de 45, en 2017 de 45, en 2018 de 45, en 2019 de 45, en 2020 de 45, en 2021 de 43, en 2022 de 43 et celui de 2023 est 43/100 ».
Yandé Diop