La situation actuelle à l’hôpital régional de Saint-Louis, marquée par l’opposition du personnel à l’installation du nouvel Agent Comptable Particulier (ACP), engendre des problèmes considérables pour les usagers, notamment les patients en hémodialyse.
Ce mardi 6 février ; ces derniers ont exprimé leur désespoir face à cette impasse. Selon le président de l’Association des Hémodialysés de Saint-Louis, Banda Sarr, depuis une semaine, ils vivent un véritable calvaire en raison de la grève du personnel hospitalier.
« Nous vivons les moments les plus cruels de notre vie. Nous rencontrons des difficultés concernant l’accès aux médicaments, aux analyses et aux examens. Au lieu des quatre séances habituelles, nous nous retrouvons avec seulement deux séances, alors que nos problèmes de santé ne sont même pas résolus avec quatre séances », explique-t-il.
« Notre vie est en danger. Nous ne pouvons pas suivre nos séances de dialyse correctement »
Avant d’alerter : « Aujourd’hui, nos malades sont en train de mourir. Nous déplorons cette situation et interpellons surtout les autorités municipales. Les patients dialysés de Saint-Louis sont des citoyens en droit d’obtenir une assistance et un accompagnement. Nous sommes laissés à l’abandon, et cela est inacceptable ».
Un des malades, Ibrahima Gueye, d’ajouter : « Cela fait plusieurs jours que nous faisons face à des difficultés en raison de la situation à l’hôpital de Saint-Louis. Notre vie est en danger. Nous ne pouvons pas suivre nos séances de dialyse correctement. Les membres du personnel de l’hôpital s’opposent au nouvel ACP et nous comprenons leurs raisons ». « C’est pourquoi, soutient-il, nous demandons aux autorités et à la population saint-louisienne de soutenir le personnel hospitalier. Une séance de dialyse normale dure au minimum quatre heures. Depuis deux semaines, nos séances ne durent que deux heures ».
Avec le conflit ouvert entre le personnel et le nouvel Agent comptable particulier (ACP), ainsi que la grève intersyndicale SUTSAS-SAS, les usagers ne sont pas encore au bout de leurs peines.