Chambre criminelle Mbour : Deux amis d’une vingtaine d’années risquent la perpétuité

Dans le quartier de Ndadjé, Oumar Diouf Gomis, âgé de 23 ans avait reçu un coup de couteau qui lui sera fatal.

Les faits remontent au 28 mars 2021, ce jour là, Mar Gueye, baptisait sa fille. Il avait ainsi invité le chanteur Sidy Diop pour qu’il anime un concert.
Au cours du concert, quelqu’un qui se tenait derrière Oumar Diouf Gomis a arraché le téléphone de la victime.
Il s’est retourné et a porté un coup au visage de celui qui se tenait juste derrière lui. Il s’agissait de Boulaily Faye.

Les amis de Boulaily, Mamadou Diop et Seydina Aliou Lakhone, qui se trouvaient à côté sont alors venus à sa rescousse. Mamadou Diop, âgé de 19 ans à alors planté un couteau dans la poitrine de Oumar Diouf Gomis.

Pris de peur Boulaily a alors pris la fuite, laissant sur place Mamadou Diop et Seydina Aliou Lakhone. Ces derniers seront pris en partis par le public.

Arrêtés, ils donneront le nom de Boulaily Faye comme étant celui qui avait arraché le portable de Oumar Diouf Gomis, qui était un lutteur.

Lors de l’enquête ils avaient expliqué les faits tels quels.

Seydina Aliou Lakhone qui était mineur à cette époque a été jugé et finalement libéré.

Attraits à la barre de la chambre criminelle, Mamadou Diop et Boulaily Faye ont fait volte face. Ils nient toute implication dans le meurtre de Oumar Diouf Gomis.

Boulaily Faye va même jusqu’à nier connaître Mamadou Diop alors que ce dernier assure être ami de Boulaily.

Le papa du disparu Pierre Gomis invité à faire valoir ses droits, a assuré qu’il n’était pas sur les lieux et que Dieu savait ce qui c’était réellement passé. Il dit s’en remettre à Dieu la voix empreinte d’amertume et de colère.

Toutefois, pour le Procureur : « c’est au cours du vol que la victime a été tuée. Ils ont établis une entente préalable à la commission d’un vol ayant entrainé la mort de Oumar Diouf Gomis ».

Il a requis une lourde peine contre Boulaily Faye et Mamadou Diop : la réclusion criminelle à perpétuité.

Mes Abdoulaye Tall et Elimane Amar Kane cette affaire est « douloureuse ».
Un incident malheureux qui a oté la vie de quelqu’un.

« C’était un coup du destin. Et, le destin on l’accepte. Ce sont les vissitudes de la vie. C’est une lourde responsabilité. Au moment de delibere pensez à ses garçons qui viennent juste d’entrer dans la majorité », a defendu Me Tall.

Son confrère Me Kane se désole du douloureux destin qui s’est abattu sur la victime. Il a toutefois sollicité la magnanimité du tribunal ainsi qu’une décision humanitaire pour les jeunes à la fleur de l’âge.

Le tribunal va sceller le sort de ses deux jeunes garçons le 15 mars prochain