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Les pratiques budgétaires mises en lumière par la Cour des comptes révèlent des manœuvres destinées à dissimuler l’état réel des finances publiques. Parmi les techniques mises en cause figure le rattachement artificiel de recettes, qui permet d’améliorer temporairement l’apparence des comptes publics en affectant certaines recettes à des exercices antérieurs.

Selon les données de la Cour des comptes, cette manipulation a eu un impact significatif sur l’affichage du déficit public. En 2022, le gouvernement annonçait un déficit de 6,10 % du PIB, alors qu’en réalité, il s’élevait à 6,56 %. L’année suivante, en 2023, la même pratique a été reconduite : le déficit officiel affiché était de 4,9 %, tandis que le véritable chiffre atteignait 5,17 %.

Ces écarts, bien que pouvant sembler modestes, soulèvent des questions sur la transparence des comptes publics et la fiabilité des engagements budgétaires pris par l’État. Ils illustrent également une tendance à minimiser l’ampleur des déficits pour rassurer les partenaires économiques et les marchés financiers.

Face à ces constats, la Cour des comptes appelle à une meilleure sincérité budgétaire et à un renforcement des mécanismes de contrôle pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent.