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 On parle depuis ces deux semaines de libération de détenus politiques. En effet un grand nombre de détenus arrêtés pendant les manifestations politiques ont été libéré. Ceux de l’ex-Pastef qui étaient en exil sont revenus. Pendant ce temps Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye restent en prison.  Des sujets sur lesquels la garde des sceaux Aissata Tall Sall a apporté des précisions face à la presse hier.

Sonko et Diomaye seront-ils libérés ?

Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a tenu une conférence de presse ce mardi 20 février 2024 pour s’expliquer sur l’actualité judiciaire, marquée par les vagues de libérations des détenus dits « politiques ». Interpellée sur les cas de Bassirou Diomaye Faye et de Ousmane Sonko, elle soutient que celle-ci ne dépend pas son « bon vouloir » encore moins « à la tête du client ». 
 

“La seule chose que je peux dire les (Sonko et Diomaye) concernant, la libération ne se fait pas de façon massive pour notre bon vouloir où à la tête du client », a-t-elle déclaré face à la presse. Toutefois, s’empresse-t-elle de dire ‘Il y a des dossiers qui s’apprécient cas par cas en fonction des éléments objectifs qu’il y a dans le dossier. Pour le moment c’est là où nous en sommes. Est-ce que nous aurons encore un autre lot de dossiers à apprécier objectivement et à voir ce que nous allons faire. Certainement que oui. Quand je dis oui ça ne peut pas dire la libération de tout le monde. Tout est possible selon la loi et selon la procédure. Tout est possible selon les éléments qui figurent au dossier ». Interrogée sur le fait qu’un candidat soit dans les liens de détentions peut écorner l’image du Sénégal, Aissata Sall de couper court pour une précision.

 » Mais il faut savoir que Bassirou Diomaye Faye était déjà en prison avant d’être candidat. Il est libre étant en prison d’être candidat. La détention provisoire ne suspend pas, n’anéantit pas tous ces droits en tant que citoyen. Maintenant est-ce qu’on va le libérer parce qu’il est candidat ? S’interroge-t-elle.  Être candidat n’est pas une condition de liberté ?  Pour elle : Lorsque les procureurs vont s’assurer que les conditions sont réunies pour qu’il soit libre, qu’il demande sa libération, celle-ci sera actée”, a-t-elle fait savoir. Avant de reconnaitre que « la démocratie du Sénégal souhaite d’ailleurs qu’aucun politique encore moins du niveau oui il peut-être un candidat ne soit en prison »

344 détenus libérés

Une vague de libération de détenus est notée notamment à Dakar depuis bientôt une semaine. D’après la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, ils sont au nombre de « 344 ». Toutefois, la garde des Sceaux précise qu’il s’agit de « liberté provisoire ». Aïssata Tall Sall explique que les dossiers des personnes libérées « ont été étudiés au cas par cas » par le procureur qui s’inscrit dans une dynamique de « pacification du climat politique et social » évoquée par le président Macky Sall à l’occasion du Conseil des ministres le 7 février dernier.  Rappelant que le procureur n’a pas vocation à libérer, « ces dossiers sont soumis au juge » qui prend la décision d’accorder ou non la liberté provisoire. À ce propos, quelques 272 dossiers sont aussi en train d’être étudiés, d’après toujours la ministre de la Justice. 

Même si « toutes ces personnes libérées ont été arrêtées durant des manifestations », Aïssata Tall Sall réfute toute implication politique. « Les raisons n’ont jamais été politiques », a-t-elle martelé. Pour la ministre de la Justice, l’objectif, en plus de la pacification de l’espace public, c’est de « désengorger les prisons » et « lutter contre les longues détentions ». Aïssata Tall Sall persiste et signe : « Au Sénégal, il n’y a pas de détenu politique ! » 

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