L’Université sénégalaise pourrait bientôt bénéficier d’un grand plan stratégique pour les dix prochaines années, opérationnel d’ici deux mois, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr El Hadj A. Diouf, à l’issue du séminaire sur la stabilisation de l’année universitaire. Lors de ce séminaire, il a lancé un appel à un «Jubanti» national pour l’Université, rapporte Le Quotidien.
Après une retraite de trois jours à Saly dédiée à la stabilisation de l’année universitaire, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation souhaite désormais s’attaquer à d’autres défis. Lors de la clôture de ce séminaire, il a encouragé les acteurs de l’enseignement supérieur à participer à des concertations nationales pour trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels fait face l’Université sénégalaise.
«Nous savons tous qu’il y a des problèmes conjoncturels. Mais l’Université vit une crise profonde et il faut faire face à ces problèmes. Certes, ce ne sera pas en deux mois, ni trois mois, ou en quatre mois. C’est pour ça que je voudrais proposer, après avoir écouté les uns et les autres, de continuer le travail assez rapidement. Si nous parvenons à adopter cette proposition dans le courant du mois de juin et si nous commençons la mise en œuvre. Moi je suis pour qu’on enchaîne ; on va trouver le terme adéquat, mais avec votre accord, on peut aller vers un grand «Jubanti» national de l’éducation», a déclaré Dr Diouf.
Le ministre a précisé que ce «Jubanti» national ne serait pas une simple répétition des concertations précédentes, mais une revue en profondeur des actions déjà entreprises et des recommandations antérieures. «Non pas qu’on fait des concertations bis, mais si on doit aller dans ce grand «Jubanti» national au niveau de l’Université, on peut concevoir que la première partie de notre travail consiste à faire une revue de l’existant. Qu’est-ce qui a été fait par rapport aux recommandations ? Par rapport aux décisions ? Sur la base de cette évaluation, on regarde l’avenir et on regarde le futur. Et c’est d’autant plus intéressant que beaucoup d’entre vous ont parlé de plan stratégique. Nous avons déjà dans le ministère, un plan stratégique très avancé sur l’innovation et la recherche. Il y a un travail de mise à jour à faire. Mais il est très probable que dans les deux mois, nous ayons un plan stratégique de la recherche et de l’innovation au niveau du Mesri pour les 10 prochaines années», a expliqué El Hadji Abdourahmane Diouf.
Ce plan stratégique permettra de définir clairement les orientations, les plans d’actions, les sources de financement, et les priorités de l’Université. «Grâce à ce plan stratégique, tout le monde saura où on va, quelles sont les orientations ? Les plans d’actions ? Les fonds ? Où est-ce qu’on va les trouver ? Comment on va les dépenser et quelles sont les priorités ? Ce n’est pas à moi de le faire, mais c’est à vous acteurs de le faire. J’accorde beaucoup d’importance à la place de la recherche et de l’innovation dans la déclinaison des objectifs du ministère», a rappelé M. Diouf.
La communauté universitaire et les divers acteurs de l’enseignement supérieur sont ainsi invités à participer activement à ce processus ambitieux qui vise à transformer durablement le paysage de l’enseignement supérieur sénégalais.
Ndeyefatou